Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Encore Un Petit Mot

4 avril 2014

Adieu

Adieu ma vie

Adieu toi que je respire

Adieu de loin

Adieu d’ici

Adieu à tes baisers

Adieu à tes caresses

Adieu car je le disais sans le savoir

Adieu pour de vrai

Adieu adieu

Adieu puisque la fin est venue sans que je la veuille

Adieu à tout l’amour et pour toujours

Adieu dans les yeux

Adieu à tous ceux qui y croient encore

Adieu à la surface d’un monde trop lisse

Adieu au nom des aimés

Adieu pour le souvenir des aimants

Adieu d’un peuple

Adieu de la main

Adieu à nous

Adieu donc au souvenir et à la mémoire de tous les Hommes

Adieu car l’amour a pris feu

Adieu et dans le feu dansent toutes les chances des encore saufs

Publicité
Publicité
26 janvier 2014

L'anti-président

Nicolas Sarkozy l'avait pourtant prévenu lors du débat télévisé de l'entre deux tours: la présidence de la République appelle un homme qui est au-delà de toute norme.

Il n'aura finalement pas fallu attendre la moitié du quinquennat de l'actuel Président de la République pour se rendre compte de la valeur de l'homme qui occupe la première des places.

Et puisque avec le temps, la morale et les hommes se délitent, nous voyons, nous autres français, les scandales se succéder et perdre à chaque fois un peu plus de cette aura, de cette hauteur, qui, de tous temps ont fait et défait les puissants.

De l'affaire Markovic à celle du Sofitel, en passant par le décès, pour le moins cocasse, de Félix Faure, l'histoire de la Vème République est riche en rebondissements.

Pourtant, cette fois une étape a été franchie. Ce qui distingue le couple illégitime et le scandale qui l'accompagne de toutes ces histoires qui ont finalement construit le quotidien d'un pays de voyeurs, c'est la faute de goût, la gaffe, l'incongruité de l'affaire en cette période qui ne permet aucune erreur.

Alors que les françaises et les français s'interrogent sur les capacités de leur pays à supporter la tempête qui passe, sa capacité à se redresser comme le roseau de La Fontaine, "qui plie mais ne rompt pas", nous découvrons, sonnés, que le Président Hollande parvient à caler le destin de la France entre deux rendez-vous galants.

Pour n'importe quel quidam, il est aussi aisé de batifoler dans le dos de son épouse, sans qu'elle ne s'en aperçoive, que de faire passer un éléphant dans le trou d'une chattière. Mais pour François Hollande, il faut en plus réussir le tour de force de passer inaperçu aux yeux des français.

C'est évidemment raté.

Comme nous avons pu le constater, l'homme au casque, dans les cours de récréation, ne devait pas être le meilleur pour les jeux de cache-cache.

Et puisqu'il ne fait pas les choses à moitié, le Président de la République a mis son grain de sable dans les rouages de nos institutions.

Si la première dame n'avait, jusque là, pas de rôle défini par la Constitution, elle n'en aura, très certainement, plus aucun.

Les français, alors que Valérie Trierweiler officialise sa rupture via Twitter, sont orphelins. 

Ils s'étaient pourtant habitués à se faire représenter naturellement par le couple présidentiel. Depuis Yvonne de Gaulle jusqu'à Carla Bruni, la France a toujours pu se vanter, à la face des autres nations, de la dignité et de la prestance de sa première dame. 

Si François Hollande n'a pas su inverser la courbe du chômage, il aura au moins réussi à inverser celle de notre image internationale. Et en un temps record.

Le prisme par lequel nous voient nos voisins n'est plus celui de la respectabilité.

Le ridicule ne tue pas mais il blesse.

Le Président de la République n'est plus qu'un homme parmi d'autre. Il n'est plus le premier des français. Juste un français comme un autre. Arrivé là par hasard. Lorsque le hasard tient en trois lettres: DSK.

DSK ou la défection d'un candidat proclamé.

Défection due à une affaire judiciaire certes. Mais résultant surtout d'une campagne de presse acharnée.

Campagne de presse toutefois logique quand on sait le traumatisme mondial qui a suivi cette arrestation dans l'après-midi du 14 mai 2011 à l'aéroport international John-F.- Kennedy de New-York. Cette image, pour toutjours gravée dans la mémoire des français. Celle de leur probable futur Président de la République menotté, encadré par deux policiers.

De son côté, en invoquant le droit au respect de sa vie privée, à propos de sa relation avec l'actrice Julie Gayet, lors de la dernière conférence de presse tenue à l'Elysée, François Hollande a commis un ultime impair. Une énième faute.

Il n'a pas compris que la relation qu'il entretenait alors avec Valérie Trierweiler ne lui appartenait plus. Il n'a pas saisi la différence entre vie privée et vie publique.

Parce qu'il s'est métamorphosé en Président de la République, il est devenu un Méprisant de la République.

On ne compte plus les faux pas de celui qui pourtant, se voulait un Président au comportement, à chaque instant, exemplaire.

 

Depuis son premier voyage officiel en Allemagne et son parcours chaotique sur le tapis rouge aux côtés de Mme Merkel jusqu'à la dernière petite blague qu'il a trouvée utile de servir lors de son récent déplacement aux Pays-Bas, François Hollande n'a cessé de dégrader l'image de la fonction confiée voilà un an et demi par les français.

En outre, s'il a su faire résonner, de temps en temps, la grandeur de la France et son sens de la justice, notamment à l'occasion de l'ouverture du mariage aux personnes de mêmes sexes, il devient clair que le Président navigue à vue, à la barre du paquebot France, et qu'il ne suit plus d'autre programme que celui que le quotidien lui impose.

Bien loin de celui invoqué durant sa cammpagne électorale.

 

Le Président, et donc la France, n'a plus de vision à long terme. 

Il dirige le pays comme on dirige son couple. Il manie le pays comme on manie l'humour.

Le temps passe, la France s'enfonce et les dirigeants, aveugles, continuent de jouer un peu plus à la roulette le destin de tous les français.

C'est certainement ce qui entraîne François Hollande à banaliser une attitude innacceptable.

Souhaitons que nos élites retrouvent un quelconque intérêt à la gouvernance. Souhaitons qu'elles s'éveillent avant que la ligne rouge ne soit franchie.

Rêvons à des lendemains plus enchanteurs.

Les prochaines élections locales auront des résonnances nationales.

Assurément, il faudra au gouvernement une trousse de secours et de nouvelles idées au lendemain du dimanche 30 mars 2014...

 

 

                                                                                                                            Encore Un Petit Mot

23 janvier 2014

Ce qu'il nous reste de la tempête Dieudonné

Peut-on dès à présent parler de l'après Dieudonné? Rien n'est moins certain.

Le temps d'un hiver français et la face du pays est déjà métamorphosée.

Il y a les métamorphoses bénéfiques et celles maléfiques.

Les changements vers le bien et les chutes vers l'obscurité.

Les nombreuses provocations de Dieudonné, de son compère Soral et de leur armée virtuelle, car il s'agit bien là d'une armée, ont posé de nombreuses questions aux français. 
Il fallait, voilà quelques temps, choisir son bord, il fallait prouver son adhésion à une idéologie, il fallait donner du temps, des mots, parfois des actes. 
Mais l'essentiel était de montrer patte blanche, à la porte d'un camp ou de l'autre. 
Et c'est très certainement ce qu'il s'est passé.
Nous avons vu des phrases immondes naître sur les raiseaux sociaux, nous avons observé, sans bien les comprendre, des élites françaises tomber de la falaise de l'abject, toute honte bue, toute stratégie de carrière jetée aux orties. 
Nous avons été médusés, nous, français, de trouver par un beau matin des tags dans les rues de Paris, des tags qui rappellent les décorations murales du Paris de l'Occupation.
Nous avons été les témoins de la résurection de ce phénix qu'est l'antisémitisme.
Ceci étant dit, et pour être tout à fait juste, il faut préciser que nombreux sont ceux qui se sont drapés dans des statures et des postures ambiguës sans comprendre "le quart de la moitié" de la signification des ces actes.
La bêtise est l'alliée de la l'innomable mal. L'ignorance est le vecteur de cette maladie.
La recherche d'un bouc émissaire, recherche tellement humaine, amène fatalement à l'antisémitisme. 
Mais quand, sur la scène publique, explosent l'ivresse et la rage ancestrales de certains "gentils" à l'égard de leurs frères humains, la nature humaine doit être par quelques coups, ramenée à plus de raison.
Et ce fut l'honneur de la République, de son Ministre de l'Intéreur, de son système judiciaire, que d'être les garants de l'apaisement national, de l'apaisement des fois et des consciences.
Quand certains commentateurs ont préféré pactiser avec le diable et profiter de la vague rouge-brûne pour un peu de publicité et d'or, nos institutions se sont imposées stoïquement à la face du racisme, à la face de l'intégrisme, à la face enfin de l'inhumanisme.
Pour en terminer avec cette analyse, il faut affirmer que les français se sont montrés dignes, dans leur grande majorité, de l'héritage révolutionnaire.
A travers les divers sondages, par les soutiens moraux, par les mots, par les gestes (dans notre cas les antigestes), la France a renouvelé ses devoirs de protection vis à vis de sa population.
En allant parfois trop loin.
Mais c'est aussi l'honneur de certains, de ne pouvoir supporter l'injustice et l'immonde et de tout donner, de trop donner, pour combattre ces dernières.
La France s'est rappelée de cet honneur, qu'elle a eu, au lendemain de la chute de l'Ancien Régime, de donner la citoyenneté française à ses juifs.
Voilà ce qu'aura été, l'affaire Dieudonné, pour nous autre.
Un révélateur.
Du pire et du meilleur.
Elle aura eu le mérite de mettre en lumière les perversions de certains, les honteuses cachoteries qu'on ne révèle qu'à son reflet dans le miroir par une nuit sans lune.
Elle aura su réconforter et rassurer la communauté juive française tout en insistant bien sur le fait que par le silence, on signe le pire des forfaits. 
Elle aura cloué le bec aux fascites, aux néonazis, aux islamistes, bien que ces termes, ces derniers temps, se confondent de plus en plus.
Elle est enfin, cette affaire, un symbole.
Au même titre que l'affaire Dreyfus est l'image de la France qui se fourvoit puis se réhabilite, l'affaire Dieudonné sera celle de la France militante, de la France combattante, de la France protectrice, amoureuse de ses minorités, amoureuse de cette richesse qu'est la diversité.
Le France sera unifiée et pacifiée, pour faire face aux autres dangers qui la guettent, ou ne sera pas.
La France est un idéal, la France est un étendard. 
La France a la couleur et le visage qu'on veut bien lui donner.
Elle n'est pas blanche, elle n'est pas noire, la France.
Elle est belle, la France.
Ne la jouons pas aux dés, ne la gâchons pas. 
Car si ses frontières territoriales ne sont pas très étendues, ses messages repoussent les limites, amplifient sa voix.
La France est un modèle. Et quoi qu'en disent les observateurs étrangers, notre pays, notre patrie, c'est l'avenir.
Par ses choix, par ses lois.
La France, c'est la liberté guidant le peuple, par Delacroix.
Nous attendons tous qu'elle se redresse et qu'elle nous caresse de sa main, qu'elle nous recueillle tous, les rêveurs et les pragmatiques.
                                                                                                                                 Encore Un Petit Mot
17 janvier 2014

Pour tout te dire, Dieudonné,

Pour tout te dire, Dieudonné,


Mon dieu, nous avons ris. Nous nous sommes esclaffés et nous avons manqué d’air du fait de ta drôlerie. Et si tu avais été à nos côtés, en ces moments là, nous t'aurions tapé dans le dos, manifestant ainsi notre fierté du génie français. Car tu étais notre héros à tous, notre héraut aussi. Tu savais distraire, tu savais jouer pour nous les refrains des après-midi d’été à l’ombre des cerisiers et les cascades folles dans les sous-bois de l’acide franchise. Nous t’écoutions et ne cessions de te couronner roi des humoristes. 

Certains d’engager les voix de la très grande majorité des français. Nous l'affirmons: tu trônais, tu jouais. Aisément, librement et les instants que nous passions à t’écouter semblaient promettre des lendemains de festivité. 

Chantre des pitreries en des temps de crise, tu régalais l’ouvrier, le commerçant et l’avocat à la fin de la journée. Le médecin et le chômeur se retrouvaient à l’aurore pour un sourire. A l’heure du débat de la légalisation des drogues douces, tu faisais figure de la plus tendre des médecines. Celle du rire et des larmes, des larmes de bonheur. Car, qui n’a pas pleuré en t’écoutant ?

Dans ta main, toutes ces richesses, dans ta main tous ces pouvoirs. La force populaire, le roulis de la foule et la ferveur de tous ces ignorés qui se massaient pour te voir avant de se couler dans les méandres des rues de Paris. 

Tu avais tout cela. Et bien plus encore. 

Aujourd’hui, image à jamais révolue, sortant de chez toi, tu croiserais tous ces sourires, tous ces regards de remerciement. Car la veille tu aurais éteins une dispute, tu aurais sauvé un couple de la brisure. D’un rien, d’une blague, d’un mot, qui rapproche les consciences, qui réchauffe les âmes et panse les amertumes que le quotidien s’acharne à vendre à chacun de nous. Tu traverserais les marchés et les jolies places de France sous les ovations et tu aurais été, un peu, un tout petit peu, mais déjà tellement, ce que tous appelons tous de nos vœux, notre messie.

Bien entendu, ce songe se perd déjà par delà les ombres qui se massent autour de toi, autour de ta parole, autour de tes gestes. Car un jour, un beau matin, piqué par on ne sait quoi, une folie, une fureur, une blessure à n’en pas douter, tu as succombé à ce terrible mal, tu as goûté du bout des lèvres ce poison aux allures salvatrices. Et quand on goûte, on aime. Faiblement, gratuitement, petitement. On commence par en prendre une cuillère puis deux. Et avant de comprendre comment, le chaudron dévoile son fond. 

Benoîtement, certainement, au départ. Sans même considérer cette piste qui s’ouvrait devant toi. Un sentier facile, en pente. Un escalier vers le bas-fond des idées. Où la brume malodorante et opaque masque les vérités et le sens des mots. Par la force des choses, tu t’es trouvé en terrain miné. Miné par les choix que l’on fait, que tu fais, chaque jour.

Et nous français, tes compatriotes, tes potes, nous t’observions, persuadés que c’était une blague. Que c’était forcément pour rire. Car tu faisais le beau métier d’humoriste. Car tu avais la charge de tant d’âmes. Car tu étais forcément conscient de ce que tu faisais. Nous n’en doutions pas. 

Et nous guettions ce moment. Celui où le clown surgit de la boite sur son ressort. Celui où tu devais crier « surprise, c’était pour rire les gars. Je reviens, j’arrive, le temps de tourner le dos à tout ça et je vous sers une blague. Une sur les belges. Elle est terrible, les gars. Asseyez-vous, vous allez vous écrouler. » Et nous attendons encore.

Car persuadés que tout n’est pas fini. Que tu peux renoncer à tout ce que ta bouche dit de monstrueux. Que tu peux faire une croix sur la noirceur dont s’habille ton âme ces derniers temps. Nous attendons mais nous doutons aussi. Car tu t’en vas sur des sentiers sur lesquels nous ne pouvons te suivre. Et plus tu marches, et plus on t’écoute discourir, moins les lendemains chantent notre amitié, Dieudonné. Tu dois bien t’apercevoir que nos sourires ne sont plus que rictus et que nos larmes ne coulent plus de l’attente de la joie que tu nous prodiguais.

Des mots et des gestes. Qui font mal. Qui font mal à notre France. Tu as trempé ta plume et acéré ta langue dans le vinaigre de l’antisémitisme. Le mot est lâché. Le voilà, terrible, froid, barbare, sanguinaire. Et dans nos consciences, à côté de lui, ton visage pourtant jovial. Comme un oxymore qui, de plus en plus, se transforme en évidence. Et il ne faut pas être juif pour en souffrir, ami. Il ne faut pas même être français. Il suffit d’être comme nous tous, des hommes et des femmes. Fragiles. Mais qui savent où le mal règne. Mais qui savent quelle porte ne pas entrouvrir. Et qui veillent à ce que demain, tes enfants, tes petites-filles et tes petits-fils ne souffrent pas de ce que tu tentes d’introduire dans notre beau pays. Le racisme. Car s’il est bien une vérité, c’est qu’on ne peut jamais prévoir le lendemain. 

Aujourd’hui tes mots, demain leurs actes. 

Et crois le bien. Ils ne sont pas si loin les matins où certains faisaient la queue, nus comme des vers. Plus frêles que des brebis devant la porte d’un endroit dont tu t’escrimes à moquer le souvenir. Apeurés dans l’antichambre de la mort et pétrifiés dans la chambre elle-même. Assassinés parce qu’un trublion parlait plus fort que les autres et joignait le geste à la parole. D'abord un salut puis un crime. Et ta quenelle sent le salut et appelle le crime.

Alors, en face de nos cris, en face des appels du pied de tes compatriotes, tu as évoqué l’absurde compétition des souffrances et tu n’as pas compris qu’en souillant la mémoire de morts qui ne t’étaient pas proches, tu crachais toujours plus sur ceux dont tu réclamais – et dont tu réclames encore – à grands cris qu’on se souvienne d’eux au même titre que l’on se rappelle des victimes de la Shoah. 

Et ce que l’on peut t’affirmer, Dieudonné, c’est la manière dont nous respectons, dont nous nous recueillons, dont nous nous prosternons devant toute forme de souffrance. Quelle qu’en soit la forme, la couleur ou l’origine. Et le jour où tu te décideras à rejoindre nos rangs, nous te ferons une petite place et te donnerons une grande accolade.

La larme d’un enfant, qu’il soit blanc ou noir, nous sera toujours intolérable. 

Saches que tu serres les mains, chaque jour, d’ignobles créatures qui violent à chaque seconde, par leur simple souffle, le sanctuaire des héros de notre temps, de notre histoire, de notre mémoire, ceux que nous chérissons, ceux que nous sanctifions, et cela chacun à notre manière. Sans que les pincements de nos cœurs fassent résonner plus doucement les blessures de nos frères.

A l’aube d’un désastre qui s’annonce, tu peux encore sauver ce qu’il y a à sauver. Dire un mot, faire un signe vers nous et nous oublierons. Car, certainement, depuis la nuit des temps, l’oubli est le propre de l’Homme.

C’est l’appel d’insignifiants, d’amis, de compatriotes, de frères, appelle-nous comme tu le souhaites. Toutefois, ne nous confonds pas avec les ennemis de tes fièvres délirantes.

Fais acte de conscience. Observe comme tu déchaînes les passions gratuitement, comme tu embrigades les faibles et les oubliés. Comme tu joues de leur fragilité, comme tu manipules leurs doutes. Et tout cela, aussi, dans une finalité vulgairement mercantile.

Au nom de l’humour, de la mémoire, de notre futur à tous, en ton nom Dieudonné. Reviens vers nous. Vers ceux qui ne souhaitent pas le déchaînement de la fureur et qui réprouvent les aboiements tout droit sortis d’un passé enterré mais non encore effacé. Nous les sentons tous, ces relents abjects. Ne te donne pas plus de torts que tu n’en as déjà. N’ajoute pas le rouge du sang à celui de la haine, sur tes mains, déjà coupables mais pas tout à fait perdues.

Nous te reverrons, ami, en des temps plus propices. Et tu amèneras le vin et nous amènerons le pain. Ou nous t’oublierons, à regret, évidemment. Nous t’oublierons car tu nous y auras forcé. Ne te punis pas du vide que, par la force des choses, tu crées autour de toi. Ne laisse pas ce souvenir de toi aux générations futures, d’un grand, d’un géant à l’humour acide, abattu par les rafales implacables d’un mal sans nom, dont tu t’es attifé, et qui aura causé ta perte.

 

                                                                                                                                Encore Un Petit Mot

Publicité
Publicité
Encore Un Petit Mot
  • Puisqu'il est toujours bon de parler de tout, avec tout le monde, voilà un espace de plus, pour une voix de plus. Au-delà des espaces clos, au-delà des conventions et de la langue de bois, Encore Un Petit Mot abordera tous sujets en brisant les digues.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité